Six personnes mortes durant la saison de chasse 2022-2023

Six personnes sont mortes l’an dernier sous les balles d’un chasseur. C’est le chiffre le plus bas jamais relevé, selon l’Office français de la biodiversité. Sur la saison de chasse 2021-2022, huit décès avaient été constatés. Les six victimes dénombrées sur la saison 2022-2023 étaient toutes des chasseurs.

Ce bilan annuel, rendu public le 23 août, fait également état d’un nombre d’accidents en baisse, avec 78 accidents constatés contre 90 la saison dernière (un accident est défini par toute blessure corporelle survenue par arme à feu dans le cadre d’une action de chasse). Il montre enfin une baisse du nombre d’incidents, à 84 contre 104 la saison dernière. Un incident est défini par une situation susceptible d’avoir mis en danger les personnes ou les biens — tirs en direction d’habitations, de véhicules ou d’animaux domestiques.

Pour l’OFB, ces chiffres – qui s’inscrivent dans la tendance à la baisse des accidents de chasse – sont le résultat des « efforts réalisés depuis deux décennies par les chasseurs, par les fédérations, par leurs partenaires, par l’État et l’OFB ». Formations, sensibilisations, contrôles porteraient leur fruit.

400 morts en 20 ans

En vingt ans, la chasse a tout de même tué plus de 400 personnes. Outre les décès, l’association Un jour un chasseur rappelle régulièrement les « traumatismes » des habitants des zones rurales, à cause de la chasse. « Un jour, une balle a traversé toute notre maison. À quelques secondes près, je me la prenais en pleine tête », peut-on ainsi lire dans le manifeste publié l’an dernier par le collectif.

L’association met à jour une carte de France qui recense les accidents contre les humains ou des animaux domestiques.

Les armes de chasse peuvent également tuer hors des battues. Reporterre avait ainsi identifié au moins 94 morts provoquées par des armes de chasse en 2020, et 95 en 2021 – avec des suicides et des féminicides en particulier.