Une femelle lynx blessée suite à une collision et ses petits, capturés plus tard en forêt, ont été transportés au centre Athenas de l’Etoile pour y recevoir des soins.
Publié le 1 Oct 18 à 17:40
Via son site internet, l’association Athenas, centre de soin aux animaux sauvages raconte le sauvetage d’une femelle lynx percutée par une automobile à Châtillon, puis la récupération de ses trois petits.
Cette collision est cependant intervenue 15 jours après le décès d’un jeune mâle à Morbier, 12 jours après celui d’une femelle adulte près de Sombernon et quelques heures seulement avant de nouvelles collisions ayant provoqué la mort de d’un lynx à Vescles, samedi 29 et probablement d’un autre lynx vendredi 28 sur l’A39.
Lorsqu’elle a été récupérée, grâce à un automobiliste qui s’est arrêté en voyant l’animal blessé, la femelle présentait des signes d’allaitement, ce qui pouvait laisser supposer qu’un ou plusieurs jeunes se trouvaient en difficulté, séparés de leur mère à l’âge de 4 mois. Mais grâce à des pièges photographiques posés en lien avec les services de l’ONCFS, trois jeunes « déjà affamés et amaigris » ont pu être capturés et ramenés au refuge de L’Etoile. « Ils pourront donc d’ici quelque temps être remis en contact avec leur mère qui se remet d’une grosse intervention chirurgicale », indique Athenas. Et à terme, cette famille lynx devrait pouvoir être remise en liberté dans leur milieu naturel.
Braconnage et photographes peu scrupuleux
Au passage, l’association pousse aussi un coup de gueule contre « le braconnage » de cette espèce protégée, indiquant avoir vu à la radiographie de la femelle blessée la présence de cinq plombs dans sa tête.
« Le lynx est toujours considéré par l’UICN comme une espèce menacée, et à juste titre ! La France doit assumer ses engagements communautaires et empêcher la régression de cette espèce, comme elle est censée l’avoir accepté en ratifiant la convention de Berne »
L’association dénonce aussi « le comportement scandaleusement opportuniste de photographes animaliers qui, au risque de faire fuir les jeunes, de compromettre les recherches et de provoquer leur mort, viennent tenter de faire des images faciles avec à peu près autant d’éthique qu’une mouche à viande ou un pilleur d’épave, sans aucune considération pour le risque encouru par les jeunes lynx, et sans prendre la peine de solliciter un avis auprès des personnes en charge du sauvetage et en cours d’intervention. »