À Mios en Gironde, les particuliers accueillent des nichoirs pour protéger les hirondelles

Ces nids installés par la Ligue de Protection des Oiseaux permettront à l’espèce de booster le repeuplement des hirondelles dans la commune et de placer les habitants au coeur de la protection de cette espèce fragile. #IlsOntLaSolution

Des nids d’hirondelles plus vrais que nature, confectionnés par les enfants du village de Mios, près du Bassin d’Arcachon en Gironde. Plusieurs bénévoles de la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) ont installé, chez des particuliers, des nichoirs artificiels pour accueillir l’oiseau migrateur.

Protéger un animal fragile et utile 

De nombreux habitants hébergent désormais des nichoirs sous les gouttières de leur maison. Un geste pour l’environnement qui contribue à la biodiversité. « C’est des animaux fragiles effectivement donc il faut toujours les aider, les accompagner afin qu’ils se développent et le fait de le faire chez nous c’est bien aussi, se réjouit Julien Raes, famille d’accueil. Comme on est sur une zone qui a beaucoup de moustiques on pense que l’on va passer un été plus paisible », ajoute Sophie, son épouse. Les hirondelles sont en effet de bons prédateurs contre les nuisibles. Pour nourrir leurs petits, elles sont capables d’absorber jusqu’à 7000 insectes par jour dont des moustiques.

Trente familles d’adoptants

Pesticides, urbanisation, changement climatique autant de facteurs qui contribuent à la mise en danger de l’hirondelle. Une trentaine de foyers de la commune ont été sélectionnés pour participer à ce vaste projet de renforcement de la population. L’objectif est double : mobiliser et placer les habitants au coeur de la protection de cette espèce menacée comme nous l’explique Mathieu Sannier, chargé de mission biodiversité à la LPO. « L’hirondelle rustique, c’est près de 40% en moins en l’espace de 10 ans, l’hirondelle de fenêtre à peu près pareil donc on a vraiment une baisse des effectifs d’où l’intérêt de ce projet ». 

Pour rappel, l’hirondelle est une espèce protégée : détruire un nid est passible de trois ans d’emprisonnement de 150 000 euros d’amende.